La moniliose est une maladie des arbres fruitiers qui peut causer des dommages considérables dans les jardins. Quelles sont les caractéristiques permettant d’identifier sans erreur la moniliose ? Quels sont les traitements envisageables pour lutter contre cette maladie cryptogamique?
La moniliose, la maladie qui momifie les fruits
Sommaire
La moniliose du fruit est une maladie cryptogamique, c’est-à-dire qu’elle est la conséquence du développement d’un champignon microscopique. Sa propagation est souvent liée à la présence de restes de végétaux morts infectés ou d’une plante hôte qui peut ne présenter aucun symptôme.
Bien des fruitiers sont y sensibles car les nombreuses manipulations de ces dernières décennies pour obtenir des récoltes toujours plus abondantes se sont faites au détriment de la résistance aux maladies. Pourtant, il existe bon nombre de pommiers résistants à la moniliose parmi les variétés anciennes ou locales.
Les symptômes permettant d’identifier la moniliose
La moniliose est facilement identifiable. En effet, les fruits présentent au départ une petite tache marron à laquelle il est facile de ne pas prêter attention. Pourtant, celle-ci se propage rapidement à tout le fruit. Celui-ci pourrit littéralement sur la branche, tout en se desséchant, ce qui explique qu’il peut y rester accroché.
Au fur et à mesure, de petits points noirs apparaissent, ainsi qu’un nombre variables de taches duveteuses et blanchâtres.
Le fruit ainsi endommagé peut passer tout l’hiver ainsi. Sa seule présence dans l’arbre ou au pied de ce dernier constitue un foyer d’infestation qu’il faut rapidement éliminer.
Quels arbres fruitiers peuvent être contaminés ?
Dans nos contrées, la moniliose peut se propager à la majorité des arbres fruitiers à pépins ou à noyaux de nos jardins. Sont tout particulièrement concernés les pommiers, les poiriers, les cognassiers, les péchés, les cerisiers ou encore les figuiers.
Traitement contre la moniliose du fruit
Si vous cultivez votre jardin au naturel ou en bio, vous ne pouvez utiliser aucun traitement chimique. Leur usage n’est en effet pas sans conséquence, aussi bien pour la santé humaine que pour la biodiversité.
Outre cette solution, il existe des alternatives plus respectueuses, ainsi que quantité de bons gestes à adopter :
- en hiver : ramassez les feuilles et les fruits tombés au sol. Décrochez également les derniers fruits pourris et momifiés qui se trouvent encore sur les branches. Par ailleurs, en dehors de tout période de gel, effectuez une taille afin de favoriser la bonne circulation de l’air entre les branches quand celles-ci porteront des feuilles. Un fruitier bien taillé et dans lequel l’air circule sans entrave est moins sujet au développement de maladies. Vous pouvez également badigeonner le tronc avec du blanc arboricole ;
- au printemps : au moment où les bourgeons commencent à se renfler, vous pouvez pulvériser un produit fongique à base de cuivre comme de la bouillie bordelaise. Cette solution est toutefois à utiliser avec beaucoup de modération au raison du cuivre qu’elle contient. Celui-ci est nocif pour les organismes présents dans le sol et sans lesquels aucune vie végétale n’est possible ;
- pendant la formation des fruits : surveillez attentivement vos derniers. Il est préférable de se débarrasser de quelques pommes, poires ou prunes suspectes plutôt que de perdre une grande partie de sa récolte.
Enfin, pour mémoire, tous les fruits, branchages et feuilles provenant d’un arbre qui n’est pas sain ne doivent jamais être déposés dans le bac à compost. Il vous faudra les emmener en déchetterie.